L’Observatoire national de l’ESS publie les chiffres inédits de la conjoncture de l’emploi dans l’ESS à la fin du premier semestre 2022
L’Observatoire national de l’ESS publie les chiffres inédits de la conjoncture de l’emploi dans l’ESS à la fin du premier semestre 2022
+1,6%, c’est la croissance annuelle de l’emploi dans l’ESS à la fin du 1er semestre 2022
Les derniers chiffres de l’emploi dans l’ESS montrent le maintien d’une bonne dynamique sur les 2 premiers trimestres de l’année 2022. Ainsi, les entreprises et organisations de l’ESS ont créé 35 300 emplois entre fin juin 2021 et fin juin 2022 (+1,6%). Cette croissance est toutefois moins forte que celle observée durant l’année 2021 qui avait enregistré un net rattrapage de l’emploi après la crise sanitaire. La fait marquant de la situation à fin juin 2022 est le rattrapage en valeur absolue du nombre d'établissements employeurs dans l’ESS, qui retrouve son niveau de 2018.
Dans l’ESS, le début de l’année 2022 est marqué par la poursuite de la relance des secteurs du tourisme (+9,5% d’emplois sur un an), des arts et spectacles (+5,5%), des sports et loisirs (+ 5,0%) et de l’enseignement (+2,4%) ; tandis que les activités sanitaires et sociales retrouvent une croissance plus modeste. En revanche, la dégradation de l’emploi observée depuis deux ans dans le secteur des activités financières et d’assurances se poursuit début 2022 (-1,2% d’emplois sur un an), sous les effets combinés de la poursuite de la concentration des secteurs bancaires et assurantiels et de niveaux de rentabilité plus faibles.
Dans le contexte de forte inflation des prix à la consommation, alimentée par la hausse des coûts de l’énergie, l’Observatoire national de l’ESS a souhaité mesurer un nouvel indicateur : la comparaison de l’évolution de l’inflation avec celle des revenus issus du travail des salariés de l’ESS. Ainsi à la fin du second trimestre 2022, les effets de l’inflation restent contenus dans l’ESS avec un salaire moyen par tête (SMPT) qui progresse de +5,9% sur un an dans l’ESS et semble accompagner l’évolution de l’indice des prix à la consommation hors tabac qui s’établit à +6,0% sur un an. Cette analyse est à nuancer par le constat d’un écart est plus significatif dans les coopératives et les mutuelles avec un SMPT qui progresse moins (respectivement +2,9% et 3,5%).