Portrait de Mahel Coppey, Vice-présidente déchets économie circulaire et ESS à Nantes et Nantes Métropole et présidente du RTES
Un débat public vraiment représentatif de la société est indispensable pour sortir de nos propres biais et préjugés pour faire de la politique par et pour les gens.
Mahel Coppey grandit au Pellerin, une petite ville aux abords de Nantes en Loire-Atlantique, un territoire marqué par les luttes écologistes qui forgent ses convictions. Dans les années 1980 et 1990, les manifestations contre le projet de construction de la centrale nucléaire du Carnet seront ses premiers défilés militants, en famille. En 1999, le naufrage du pétrolier Erika au large de la Bretagne provoque une catastrophe environnementale et les plages de son enfance sont recouvertes de pétrole. Mahel Coppey s’engage immédiatement dans leur nettoyage et prend conscience des enjeux planétaires, énergétiques et de biodiversité. Plus tard, elle s’engage comme de nombreux militants écologistes contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.
Mahel Coppey obtient une licence de géographie puis un DUT Gestion du développement et de l’action humanitaire à Bordeaux. Elle travaille pour plusieurs ONG de solidarité internationale, sur l’émancipation des femmes par le développement économique puis sur des projets d’énergies renouvelables. En Bolivie, elle est marquée par les effets directs du changement climatique sur la vie de la population. En 2014, elle est élue pour la première fois à Nantes avec Europe Ecologie les Verts, en tant que conseillère municipale et Vice-Présidente de Nantes Métropole en charge de l’ESS, une délégation inédite.
Depuis 2018, Mahel Coppey est présidente du Réseau des collectivités Territoriales pour une Economie Solidaire (RTES), une association nationale représentant et accompagnant les collectivités territoriales engagées pour le développement de l’économie sociale et solidaire sur leur territoire.
Son parcours
- Depuis 2020 : Conseillère municipale et Vice-Présidente en charge des déchets, de l’économie circulaire et de l’ESS, Nantes et Nantes Métropole
- Depuis 2018 : Présidente, RTES
- 2014-2020 : Conseillère municipale et Vice-Présidente en charge de l’ESS, Nantes et Nantes Métropole
- 2007-2014 : Chargée de projets, Inti, Nantes
- 2003-2006 : Chargée de projets auprès d’ONG
- 2004 : DUT Gestion développement et action de l’humanitaire à Bordeaux.
Combat : la diversité est source de démocratie
Pour Mahel Coppey, l’ESS doit être ancrée dans les territoires par les politiques locales, et cet ancrage passe par une volonté politique. Cela signifie agir et construire les politiques publiques avec les premiers concernés : celles et ceux qui agissent et celles et ceux que l’on cherche à toucher. Pour elle, l’enjeu est de rendre légitime la parole de chacun et chacune, y compris les personnes les plus éloignéés.
C’est un enjeu profondément féministe. Aujourd’hui, les femmes représentent 80% des réfugiés climatiques et trois quarts des personnes vivant sous le seuil de pauvreté (source : Nations Unies et ONU Femmes). Ce sont aussi les principales actrices du changement au quotidien, les faiseuses de solidarité, celles qui prennent soin de l’avenir.
Pour Mahel Coppey, “les voix des femmes, des personnes racisées, des classes modestes et moyennes ou encore des populations rurales et périurbaines sont non seulement légitimes mais la clé d’une société juste et porteuse de progrès.”