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Focus d'ESS France : Quelle gouvernance pour une performance optimale de l’entreprise ?

Publié le 17/04/2023
Focus d'ESS France : Quelle gouvernance pour une performance optimale de l’entreprise ?

Focus d'ESS France : Quelle gouvernance pour une performance optimale de l'entreprise ?

5 mois d’échanges pour penser la gouvernance de l’entreprise de demain et sa performance

ESS France et Aéma Groupe avaient engagé des réflexions communes sur l’enjeu de la gouvernance des entreprises dès le Congrès de l’ESS en 2021, en appelant alors à « faire entrer la société dans l’entreprise ». Ces réflexions se sont poursuivies en 2022 dans le cadre d’une démarche exploratoire qui est venue interroger huit structures de l’ESS. À chaque étape, le projet a été soutenu par un comité scientifique composé de chercheurs et d’acteurs de l’ESS.

La gouvernance, un sujet central pour imaginer l’entreprise de demain

Mettre l’entreprise au service du bien commun est une ambition largement partagée. En témoignent les nombreux débats imaginant l’entreprise de demain, qui devra être capable de faire face aux grandes transformations en cours, et en premier lieu celle de la nécessaire transition écologique. L’entreprise devra donc nécessairement s’emparer du sujet de ses responsabilités.

Les modalités de gouvernance d’une entreprise apparaissent comme un socle indispensable pour effectuer ce virage. En effet, la capacité d’une entreprise de s’ouvrir sur la société est déterminante dans sa capacité à intégrer de nouvelles préoccupations : sociales, territoriales, environnementales… au-delà de sa seule performance économique. Il apparaît que c’est à la condition d’un partage du pouvoir avec une multiplicité de parties prenantes que la performance d’une entreprise peut revêtir un caractère pluriel. Ainsi, l’approche de l’ESS d’une gouvernance représentative et partagée est féconde pour inspirer l’entreprise de demain à côté des modèles sociaux et solidaires existants.

La gouvernance dans l’ESS, l’axe central de sa performance ?

Ainsi, ESS France a souhaité apporter la preuve de cette hypothèse, en étudiant dans quelle mesure les modalités de gouvernance d’une entreprise peuvent générer une performance pluridimensionnelle (économique, sociale, environnementale, territoriale) et, dans le cas de l’ESS, constituer en tant que tel un axe de sa performance tout en révélant une certaine vision de l’intérêt général et d’aspirations collectives. 

Huit entretiens ont été organisés avec des structures de l’ESS, car les modalités de gouvernance (dans leur dimension formelle comme informelle) propres à l’ESS confèrent à ce « mode d’entreprendre et de développement économique » (art 1 loi du 31 juillet 2014) un rapport particulier à ces enjeux, la prise de décision visant avant tout à faire vivre le projet de la structure, à le renouveler et à le traduire en action.

Les entretiens réalisés auprès des 8 structures de l'ESS

8 structures de l'ESS rencontrées
  • La Mednum : Une gouvernance partagée au service de l'inclusion numérique
  • Orthopus : La gouvernance d'une entreprise agréée ESUS à l'épreuve de l'ouverture de son capital
  • Solidarité Roquette : Un enjeu fort sur l'implication des usagers

Découvrez Solidarité Roquette en vidéo !

  • Fédération ENVIE : La gouvernance partagée au défi d'un réseau étendu
  • Aéma Groupe : Le challenge de la gouvernance après la croissance 

Découvrez Aéma Groupe en vidéo !

  • Coopaname : Les avantages de travailler dans un collectif
  • L'UCPA : Une gouvernance à fort impact
  • Cuma, La Verloossoise : Une cuma face au défi de la coopération agricole
Découvrez la Cuma, La Verloossoise en vidéo !

 

Le regard de Gabrielle Halpern, philosophe

Zoom sur sa note de prospective : Les performances associées à une gouvernance partagée : une gouvernance hybride pour une performance hybride ?

Gabrielle Halpern, Philosophe
Biographie de Gabrielle Halpern : Docteur en philosophie, diplômée de l’École normale supérieure, Gabrielle Halpern a travaillé au sein de différents cabinets ministériels, avant de participer au développement de startups et de conseiller des entreprises et des institutions publiques. Ses travaux de recherche portent en particulier sur la notion de l’hybridation. Elle est notamment l’auteur de l’essai « Tous centaures ! Eloge de l’hybridation » (Le Pommier, 2020).

La démarche de réflexion autour de la gouvernance partagée d'ESS France et d'Aéma Groupe, a mené à cette note de prospective, qui, basée sur les entretiens menés au sein de l’échantillon exploratoire des participants, ainsi que sur les travaux de recherche en philosophie sur l’hybridation de Gabrielle Halpern, a d’abord et avant tout une vocation heuristique.

Découvrez sa note de prospective dès la page 46 du livret thématique 

L'analyse d'ESS France

Pourquoi la gouvernance constitue-elle un enjeu majeur de l'avenir de l'entreprise ?

Le sujet de la gouvernance de l’entreprise pose la question de l’articulation entre son objet, son organisation et son pilotage : elle est à la fois une condition d’exercice de l’activité entre différents niveaux de décision et une modalité d’organisation de l’action de celles et ceux qu’elle réunit à différents titres (dirigeants salariés ou en gestion désintéressée, bénéficiaires, clients, fournisseurs, sociétaires, acteurs des territoires…). Envisager les modalités de gouvernance nécessite donc par ailleurs de déterminer les limites de l’entreprise, un débat de longue date : quelles sont les parties prenantes légitimes à décider du projet de la structure ? La gouvernance implique également de réfléchir la nature politique (de fait ou délibérée) de l’entreprise : les modalités de gouvernance reflètent en effet la culture qui l’anime et son évolution, les représentations qu’elle reçoit et qu’elle diffuse (rapport au travail, au virage écologique, à l’égalité femmes-hommes…).

La gouvernance dans l'ESS est un questionnement permanent !

Qu’ont en commun les organisations de l’ESS dans leur grande diversité associative, coopérative, mutualiste, non-lucrative ou à lucrativité limitée ? Le fait d’avoir pour fondement commun un statut qui traduit un rapport à la démocratie distinctif, mais également le fait d’avoir à animer celle-ci, ce qui nécessite à la fois des ressources et un cadre intellectuel approprié.

Découvrez l'analyse complète dans le livret !

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